Marie-Adélaïde Bridault

Marie-Adélaïde Bridault

Marie-Adélaïde Bridault (1806-1856) celle qui restera dans notre histoire comme notre Mère de Famille s’est prêtée au jeu et nous confie ses secrets de Maman du 19ème siècle. 

 

Votre famille préférée ( à part la vôtre et la nôtre) ? Les Bonaparte et leur petit Napoléon ·

En famille, vous déjeunez où ? Au Procope où nous adorons savourer une tête de veau le dimanche ·

Chez vous, un goûter en famille, ça ressemble à quoi ? Nous adorons le Saint Honoré du pâtissier Chiboust qui vient d’ouvrir dans la rue du même nom ·

Une activité pas tarte avec les enfants ? Du canevas et de la broderie ça les calme ·

Une recette réalisable en deux coups de cuillère à pot ? du pain, de la farine de l’eau et du sel !

Comment vous roulent-ils dans la farine ? À l’usure depuis 1761 ·

Ils en font tout un plat quand… ? Ils doivent aller se coucher avec leur grand-mère ·

Un produit favori « A la Mère de Famille » ? Celui que nous allons inventer ·

UN cadeau pour ALMF pour ses 255 ans ? Exister depuis 255 ans serait déjà un véritable cadeau !

Comme disait Annie Cordy Cho KaKakao si je te donne du chocolat tu me donnes quoi ? Qui est-ce ?

 


POUR LA PETITE HISTOIRE

C’est en 1807 que le destin de la maison est scellé. Marie-Adelaïde élève seule ses 4 enfants après la mort de son mari. C’est une femme de caractère généreuse, belle, indépendante et fière de pouvoir éduquer ses enfants tout en s’occupant de l’épicerie qu’elle a contribué à construire avec son mari. Fidèle à leurs aspirations de départ, elle devient seule exploitante de l’établissement, situation unique pour une femme à cette époque. Celle qu’on appelle “la veuve Bridault” travaille nuit et jour pour aménager son enseigne telle qu’elle l’imagine. Elle recrute de nouveaux apprentis, propose des gourmandises dans l’air du temps, fait venir des friandises d’autres régions de France, voyage elle-même pour goûter et faire connaître des spécialités sucrées souvent introuvables dans le Paris de l’époque. Son indépendance et sa liberté construisent rapidement la réputation de cette femme, et la renommée de la maison dépasse bientôt les frontières du quartier. Au même moment, Paris devient le centre du luxe et de la mode, et la boutique connaît la consécration grâce à Alexandre Balthazar Grimod de La Reynière, le grand critique gastronomique de l’époque. En 1801, la septième édition de son Almanach des gourmands fait l’éloge de la maison de la veuve Bridault. Tombé sous le charme de la jeune et jolie veuve, le critique lui consacre, fait unique, une pleine page, et vante “une maison digne de l’attention des consommateurs (…) audacieuse, délicieuse, et parfaitement gouvernée (…) par l’aimable et forte intéressante Mme Bridault”. À La Mère De Famille connaît un essor fabuleux et s’installe officiellement dans le paysage gastronomique parisien.